Isolation thermique intérieure

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Isoler les murs de son habitat permet de gagner en confort, de faire des économies d'énergie importantes, et d'anticiper les réglementations thermiques à venir. Voici quelques recommandations pour ne pas vous tromper si vous faites le choix d'une isolation par l'intérieur.

Avantages de l'isolation thermique intérieure

Coût de l'isolation thermique intérieure

Isoler les murs par l'intérieur est généralement moins cher que de les isoler par l'extérieur. Par contre, les travaux induits peuvent être importants : déplacement des prises et des interrupteurs, déplacement des radiateurs éventuels, et finitions intérieures (peinture, papier peint,...).

Conseil : il est donc toujours plus intéressant de réaliser ces travaux d'isolation au moment où l'on refait son intérieur (cela évite d'avoir à payer la peinture 2 fois !).

Pour une isolation fournie, posée par un professionnel, il faut compter environ 45 € HT/m² de mur, hors travaux induits (voir plus haut) pour une isolation performante (15 à 20 cm d'épaisseur d'isolant). Isoler avec une épaisseur moins importante ne diminue pas beaucoup ce coût (voir plus bas).

Esthétique de l'isolation thermique intérieure

Sur le bâti ancien, l'isolation par l'intérieur a l'avantage de préserver l’aspect de la façade extérieure.

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Inconvénients de l'isolation thermique intérieure

Ponts thermiques plus importants qu'en isolation par l'extérieur

Un pont thermique est une rupture d'isolation sur l'enveloppe du bâtiment. Lorsqu'on isole les murs par l'intérieur, on est souvent obligé d'interrompre l'isolation au niveau des planchers entre deux étages et au niveau des murs porteurs.

C'est pourquoi, généralement, les ponts thermiques sont plus importants en isolation par l'intérieur qu'en isolation par l'extérieur, sauf dans le cas d'une petite maison de plain-pied, sans murs porteurs intérieurs.

Inertie thermique

Le fait d'isoler les murs par l'intérieur a pour effet de se couper de l'inertie thermique des murs. Or, cette masse que constitue la pierre, le béton ou la brique du mur peut être particulièrement intéressante en été pour amortir les pics de chaleur de la journée.

Réduction de la surface habitable

L’inconvénient souvent prépondérant dans l'existant est la réduction de la surface habitable. Contrairement à ce qui se passe dans l'isolation par l'extérieur, le fait d'isoler les murs côté intérieur réduit la surface habitable disponible.

Difficultés en cas d’occupation des locaux

Le fait que les travaux ont lieu à l'intérieur est plus problématique dans le cas de logements habités que lorsqu'on isole les murs par l'extérieur.

D'où l'intérêt d'envisager se type de travaux avant d'emménager.

Risques de condensation

Lorsqu'on isole un mur par l'intérieur sans précaution particulière, on risque de provoquer de la condensation à l'intérieur de l'isolant.

En hiver, la vapeur d'eau contenue dans l'air intérieur aura tendance à traverser les murs vers l'extérieur. Or la plupart des isolants « laissent passer » la vapeur d'eau (contrairement à la maçonnerie qui freine plutôt cette diffusion). Comme la température chute dans l'épaisseur du mur, la vapeur d'eau va se transformer en eau liquide et provoquer des dégâts considérables.

Précautions particulière à prendre par rapport aux risques de condensation :

  • Dans un bâtiment ancien ou récent  : utiliser une membrane frein-vapeur côté intérieur du logement et faire le choix d'un matériaux d'origine végétale, qui a la propriété de pouvoir « gérer » un risque de condensation.
  • Deuxième solution, uniquement pour les bâtiments construits après les années 1950 : réaliser une étanchéité à l'air irréprochable avec une membrane pare-vapeur.

Important : ne confondez pas étanchéité à l’air et étanchéité à la vapeur d’eau. Les adeptes de la course à pied connaissent bien ce phénomène : il existe des vestes de pluie qui coupe du vent, mais laissent s'échapper la vapeur d'eau qu'on produit en courant, et d'autres qui « enferment » cette vapeur d'eau, provoquant des suées dont on se passerait volontiers !

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Isolation thermique par l'intérieur : autres précautions pour une isolation performante et durable

Choisir la performance optimale

Le coût de l'isolation d'un mur est principalement dépendant de la main-d'œuvre et de la finition. Ainsi, l'épaisseur de l'isolant joue assez peu sur le prix : 1 cm supplémentaire d'isolant coûte entre 0,2 et 1,5 €/m².

Si on se rend compte quelques années plus tard que l'épaisseur d'isolant n'est pas suffisante, il faudra repayer la même main-d'œuvre et la finition une deuxième fois ! Il faut donc directement mettre en place la bonne épaisseur d'isolant, valable pour les 40 prochaines années, c'est-à-dire celle qui correspond au niveau basse énergie ou basse consommation d'énergie (BBC).

Utiliser des isolants denses

Pour éviter les tassements de l'isolant dans le mur, il faut utiliser des matériaux suffisamment denses.

Exemples : laine minérale > 25 kg/m3 ; laine de bois > 40 kg/m3 ; botte de paille > 25 kg/m3 ; ouate de cellulose insufflée > 25 kg/m3.

Soigner la pose des pare-vapeur ou freins-vapeur

L'étanchéité à l'air :

  • stabilise les molécules d’air de l’isolant : isolation plus efficace ;
  • limite les risques de condensation dans la paroi (voir plus haut) : santé des occupants, durabilité du bâti ;
  • évite les infiltrations d’air : confort (thermique et acoustique), santé des occupants, économies d’énergie.

Éviter les ossatures traversantes

Les différents modes de fixation de l'isolation sur le mur peuvent créer des ponts thermiques (représentant des pertes d'énergie), qui peuvent réduire considérablement l'efficacité globale de l'isolation.

En voici des illustrations, du mode le moins performant au plus performant (source : Effinergie) :

  • Ossature métallique verticale, qui traverse l'isolant sur toute son épaisseur : réduit de 49 % la performance de l'isolation.
  • Ossature métallique verticale, déportée vers l'intérieur du logement, qui ne traverse que la moitié de l'isolant : réduit de 24 % la performance de l'isolation.
  • Ossature bois verticale, qui traverse l'isolant sur toute son épaisseur : réduit de 18 % la performance de l'isolation.
  • Ossature bois verticale, déportée vers l'intérieur du logement, qui ne traverse que la moitié de l'isolant : réduit de 13 % la performance de l'isolation.
  • Isolation fixée par des chevilles (fixations ponctuelles) : réduit de 10 % la performance de l'isolation.
  • Isolation collée : ne réduit pas la performance de l'isolation.

Bon à savoir : depuis septembre 2019, Action Logement propose une aide pouvant aller jusqu’à 20 000 € aux salariés, propriétaires occupants de leur résidence principale, ou propriétaires bailleurs logeant un salarié du secteur privé, qui réalisent notamment des travaux d’isolation thermique des murs, planchers et combles. L’aide est versée sous condition de ressources et de localisation géographique. Elle peut être complétée par un prêt et elle est cumulable avec les aides de l’ANAH, l’éco-PTZ et avec les aides des collectivités locales.

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