Plaque anti-chaleur

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Besoin d'une plaque anti-chaleur ? Avant de vous précipiter dans votre magasin de matériaux ou de bricolage préféré, voyons quelles sont les caractéristiques pertinentes pour le choix d'une plaque anti-chaleur, et dans quels cas elle est utile.

Caractéristiques à prendre en compte

Pour vous permettre de mieux choisir une plaque anti-chaleur, voici les trois caractéristiques des matériaux à prendre en compte.

L'isolation thermique

La résistance thermique traduit la capacité d'un élément à faire barrière aux pertes de chaleur. On peut dire qu'elle traduit son « pouvoir » isolant. Son unité est « m².K/W ». Cette caractéristique devrait être affichée sur les matériaux chez tous les distributeurs, mais ce n'est malheureusement pas le cas systématiquement.

Si elle n’apparaît pas, on peut facilement la calculer. La résistance thermique d'un matériau dépend de son épaisseur et de sa conductivité thermique (λ). La conductivité thermique traduit la propriété du matériau à transmettre la chaleur. Plus la conductivité thermique est faible, plus le matériau est isolant.

La résistance thermique se calcule en divisant l'épaisseur du matériau par sa conductivité thermique : R = e/λ.

La conductivité thermique varie de manière importante d'un matériau à un autre.

Par exemple, pour obtenir une résistance thermique R=0,25 m².K/W, il faut :

La capacité thermique

La capacité thermique caractérise la capacité d'un matériau à accumuler de la chaleur. Plus un matériau sera lourd, plus il pourra emmagasiner de la chaleur. La capacité thermique volumique s'exprime en kJ/m3.°C.

Connaître la capacité thermique d'une plaque anti-chaleur est particulièrement intéressant quand celle-ci doit être positionnée derrière un poêle à bois par exemple. Ainsi, la protection de chaleur aura également la faculté de restituer cette chaleur petit à petit.

À noter : Les matériaux qui ont une capacité thermique volumique importante sont la pierre (1500 à 2200 kJ/m3.°C), la brique pleine (2000 kJ/m3.°C), le béton (2300 kJ/m3.°C) et la brique de terre crue (2500 kJ/m3.°C).

Le comportement au feu

Le classement au feu à la Française (M0 pour les matériaux incombustibles à M5 pour les matériaux très facilement inflammables) est à présent remplacé par le classement européen suivant :

  • A1, A2, B : produits peu ou pas combustibles (correspond à peu près au M0 à M1)
  • C, D et E : produits combustibles (correspond à peu près au M2 à M4)
  • F : produits non classés ou ayant échoué aux tests les moins sévères.

Par ailleurs, il faut également prendre en compte le risque de dégagement de gaz toxique en cas d'exposition à la chaleur. C'est en particulier le cas des isolants synthétiques de type polystyrène et polyuréthane. Attention également aux colles, vernis, etc.

Capacité de réflexion du rayonnement

Le rayonnement est l'un des principes de diffusion de la chaleur. Ainsi, compléter un isolant par un film réflecteur de type aluminium peut être intéressant. Attention cependant à bien réaliser que les isolants minces « multicouches » ne sont pas du tout efficaces du point de vue de la conduction, qui reste déterminante dans les échanges thermiques.

Utilisation d'une plaque anti-chaleur

Entre un réfrigérateur ou un congélateur et un four

Il est déconseillé de placer les électroménagers dits de « froid » à proximité d'une source de chaleur. Cependant, l'organisation de votre cuisine ne vous laisse pas toujours le choix... Dans ce cas, il peut être intéressant de « séparer » thermiquement votre réfrigérateur ou congélateur du four par une plaque anti-chaleur.

Dans ce cas, l’élément déterminant dans le choix du matériau est son isolation thermique (voir plus haut). Le plus simple est donc d'acheter un panneau isolant correspondant à l'épaisseur disponible.

Attention à éviter les isolants synthétiques de type polystyrène et polyuréthane qui ont la fâcheuse tendance à dégager des gaz toxiques en cas de coup de chaud ! Le plus adapté, en panneau rigide, pourra être le liège, qui n'a aucun risque de dégagement de gaz toxique, ni de fibres nocives.

Derrière un poêle ou un insert

La paroi d'un poêle, et de surcroît d'un insert, peut atteindre des températures importantes. Il s'agit de bien choisir les matériaux à proximité. Une plaque anti-chaleur n'est pas forcément nécessaire.

La plupart des matériaux traditionnels utilisés comme enduits (chaux, plâtre) ont une bonne résistance au feu. Les plaques de plâtre, en particulier celles de plâtre cellulose (Fermacell) ont aussi une bonne résistance au feu (en placo classique, choisir le rose).

Bon à savoir : Le plâtre a une bonne capacité pour retarder la propagation d'un feu : en présence de chaleur, l'eau contenue dans le matériau s'évapore, absorbant une grande quantité de chaleur, et retardant ainsi la montée en température.

Note : On gagnera aussi à choisir à l'arrière d'un poêle ou d'un insert un matériau ayant une capacité thermique importante (voir plus haut), permettant d'accumuler de la chaleur, pour par exemple la restituer en chaleur douce dans la pièce d'à côté.

À ce titre, les plaques anti-chaleur décoratives que l'on trouve dans le commerce sont très décevantes, car la plupart du temps elles sont simplement constituées d'une plaque métallique avec un vide d'air. Ce n'est donc pas très satisfaisant ni pour l'isolation, ni pour l'accumulation de la chaleur !

Plaque anti-chaleur : les prix

Pour un panneau isolant en liège, comptez entre 25 et 50 €/m² pour 2 cm d'épaisseur.

Évitez les plaques anti-chaleur décoratives : outre leurs capacités réduites, elles ne sont pas bon marché, il faut compter entre 100 et 300 € du m² !

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